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Santé | Où en est l’initiative “Make Listening Safe” de l’OMS ?

MOS meeting (Geneva, Feb. 2020)

La FIM a par­ti­ci­pé à une nou­velle réunion de consul­ta­tion orga­ni­sée conjoin­te­ment par l’Organisation mon­diale de la san­té (OMS) et l’Union inter­na­tio­nale des télé­com­mu­ni­ca­tions (UIT) dans le cadre de l’initiative Make Listening safe (écou­ter sans risque). Cette ini­tia­tive, enga­gée depuis quelques années, pour­suit désor­mais trois objec­tifs principaux :
– Élaborer et assu­rer la mise en œuvre d’une norme mon­diale OMS-​UIT visant à réduire les risques liés à l’utilisation d’appareils d’écoute musi­cale (lec­teurs audio et smartphones) ;
– Entreprendre une cam­pagne auprès du public pour modi­fier les com­por­te­ments d’écoute ;
– Développer un cadre régle­men­taire pour le contrôle de l’exposition aux sons récréatifs.

Cette réunion, qui s’est tenue du 17 au 19 février 2020 au siège de l’OMS (Genève), ras­sem­blait acous­ti­ciens, ingé­nieurs du son, méde­cins, cher­cheurs, exploi­tants de salles et orga­ni­sa­teurs de spec­tacles, musi­ciens, per­sonnes mal­en­ten­dantes mais éga­le­ment des ado­les­cents dans la mesure où la jeu­nesse est l’une des prio­ri­tés de l’OMS.

L’OMS a décla­ré le 3 mars jour­née mon­diale de l’audition. Par ailleurs, elle sou­hai­te­rait invi­ter le plus grand nombre d’acteurs du sec­teur du spec­tacle vivant à sous­crire à un enga­ge­ment de pru­dence (en cours d’élaboration), pour lequel la FIM sera consul­tée. Les repré­sen­tants du sec­teur du spec­tacle ont tou­te­fois fait obser­ver qu’il s’agissait d’un exer­cice par­ti­cu­liè­re­ment déli­cat et que chaque mot devrait être soi­gneu­se­ment pesé.

L’OMS sou­hai­te­rait invi­ter le plus grand nombre d’acteurs du sec­teur du spec­tacle vivant à sous­crire à un enga­ge­ment de pru­dence, pour lequel la FIM sera consultée.

Le déve­lop­pe­ment d’un cadre régle­men­taire pour le contrôle des sons consti­tue un exer­cice par­ti­cu­liè­re­ment com­plexe et périlleux. S’il ne fait aucun doute que des mesures de pru­dence doivent être mises en place dans tous les lieux de spec­tacle, que le public tout comme les pro­fes­sion­nels doivent apprendre à mieux se pro­té­ger, y com­pris au moyen de bou­chons d’oreilles lorsque c’est néces­saire, il est éga­le­ment cru­cial de ne pas ins­tau­rer un cli­mat de défiance ou de mettre en œuvre des dis­po­si­tions juri­diques inap­pli­cables car trop rigou­reuses. Les consé­quences sur le sec­teur du spec­tacle vivant, en par­ti­cu­lier les plus petits lieux dont les moyens sont très limi­tés, pour­raient en effet se révé­ler catas­tro­phiques. Il fau­dra donc de trou­ver un équi­libre sub­til, d’autant plus dif­fi­cile à trou­ver que l’OMS entend rendre ce cadre uni­ver­sel. La FIM sui­vra ce dos­sier de près.

Enfin, notons que l’OMS, grâce à la FIM, a enga­gé un cycle d’entretiens avec des musi­ciens sur la ques­tion de l’exposition aux sons, cycle qui se pour­sui­vra dans les pro­chaines semaines.

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