La FIM a participé à une nouvelle réunion de consultation organisée conjointement par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Union internationale des télécommunications (UIT) dans le cadre de l’initiative Make Listening safe (écouter sans risque). Cette initiative, engagée depuis quelques années, poursuit désormais trois objectifs principaux :
– Élaborer et assurer la mise en œuvre d’une norme mondiale OMS-UIT visant à réduire les risques liés à l’utilisation d’appareils d’écoute musicale (lecteurs audio et smartphones) ;
– Entreprendre une campagne auprès du public pour modifier les comportements d’écoute ;
– Développer un cadre réglementaire pour le contrôle de l’exposition aux sons récréatifs.
Cette réunion, qui s’est tenue du 17 au 19 février 2020 au siège de l’OMS (Genève), rassemblait acousticiens, ingénieurs du son, médecins, chercheurs, exploitants de salles et organisateurs de spectacles, musiciens, personnes malentendantes mais également des adolescents dans la mesure où la jeunesse est l’une des priorités de l’OMS.
L’OMS a déclaré le 3 mars journée mondiale de l’audition. Par ailleurs, elle souhaiterait inviter le plus grand nombre d’acteurs du secteur du spectacle vivant à souscrire à un engagement de prudence (en cours d’élaboration), pour lequel la FIM sera consultée. Les représentants du secteur du spectacle ont toutefois fait observer qu’il s’agissait d’un exercice particulièrement délicat et que chaque mot devrait être soigneusement pesé.
L’OMS souhaiterait inviter le plus grand nombre d’acteurs du secteur du spectacle vivant à souscrire à un engagement de prudence, pour lequel la FIM sera consultée.
Le développement d’un cadre réglementaire pour le contrôle des sons constitue un exercice particulièrement complexe et périlleux. S’il ne fait aucun doute que des mesures de prudence doivent être mises en place dans tous les lieux de spectacle, que le public tout comme les professionnels doivent apprendre à mieux se protéger, y compris au moyen de bouchons d’oreilles lorsque c’est nécessaire, il est également crucial de ne pas instaurer un climat de défiance ou de mettre en œuvre des dispositions juridiques inapplicables car trop rigoureuses. Les conséquences sur le secteur du spectacle vivant, en particulier les plus petits lieux dont les moyens sont très limités, pourraient en effet se révéler catastrophiques. Il faudra donc de trouver un équilibre subtil, d’autant plus difficile à trouver que l’OMS entend rendre ce cadre universel. La FIM suivra ce dossier de près.
Enfin, notons que l’OMS, grâce à la FIM, a engagé un cycle d’entretiens avec des musiciens sur la question de l’exposition aux sons, cycle qui se poursuivra dans les prochaines semaines.