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OIT | Progrès sur la question du travail précaire

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IAEA était repré­sen­tée par son pré­sident, John Smith, à une réunion d’experts tri­par­tite de l’OIT sur les formes d’emploi aty­piques. Les conclu­sions tra­duisent un accord pour ren­for­cer la réponse de l’OIT face au tra­vail précaire.

Après le Forum de Dialogue Global sur la rela­tion de tra­vail dans le sec­teur de la culture et des media orga­ni­sé au siège de l’OIT en mai 2014, un comi­té d’experts repré­sen­tant les employeurs, les gou­ver­ne­ments et les tra­vailleurs s’est réuni à Genève pour débattre de la manière dont l’OIT doit répondre aux menaces que le déve­lop­pe­ment du tra­vail pré­caire fait peser sur les droits des travailleurs.

Le docu­ment de fond pré­pa­ré par l’OIT éta­blit que le tra­vail pré­caire a pro­li­fé­ré au cours des der­nières années – notam­ment pour les postes peu qua­li­fiés – et sou­ligne que les femmes et les jeunes sont par­ti­cu­liè­re­ment tou­chés. Il relève les pro­blèmes liés au fait que ces formes d’emploi ne résultent pas d’un choix déli­bé­ré. L’Europe comme les États-​Unis enre­gistrent des taux éle­vés de tra­vail à temps par­tiel invo­lon­taire. Au Royaume-​Uni, 80% des tra­vailleurs sous contrat à durée déter­mi­née sont en période d’essai ou dans l’incapacité d’obtenir un emploi per­ma­nent (plus de 90% en Grèce, au Portugal et en Espagne).

Le rap­port montre que le tra­vail pré­caire ne consti­tue pas un mar­che­pied vers l’emploi per­ma­nent : les tra­vailleurs à temps par­tiel ont un risque plus éle­vé de res­ter confi­nés dans des emplois pré­caires et sont qu’à dix fois plus expo­sés au chô­mage que les tra­vailleurs permanents.

En plus de la pré­ca­ri­té, ces tra­vailleurs ont des salaires plus faibles, une cou­ver­ture sociale inadé­quate, un moindre accès à la for­ma­tion pro­fes­sion­nelle et un taux d’accidents plus éle­vé. Ils sont éga­le­ment confron­tés à des dif­fi­cul­tés dans l’exercice de leurs droits à la liber­té syn­di­cale et à la négo­cia­tion collective.

Les conclu­sions de la réunion recom­mandent que l’OIT pour­suive son tra­vail en vue d’améliorer la col­lecte des don­nées et le sui­vi sur la ques­tion du tra­vail pré­caire. Elle devrait aussi
• Promouvoir un meilleur recours aux normes inter­na­tio­nales en ce qui concerne le tra­vail précaire
• Identifier les insuf­fi­sances de ces normes et éva­luer le besoin éven­tuel de nou­velles normes
• Examiner et prendre en compte les obs­tacles que ren­contrent les tra­vailleurs pré­caires dans l’exercice de leurs droits à la liber­té syn­di­cale et à la négo­cia­tion collective
• Évaluer l’apport de la négo­cia­tion col­lec­tive à des condi­tions de tra­vail décentes
• Soutenir l’inspection du tra­vail et l’accès des tra­vailleurs pré­caires aux recours en justice
• Étudier le moyen d’étendre la sécu­ri­té sociale aux tra­vailleurs précaires
• Rendre compte des ten­dances et créer un registre d’information sur le tra­vail pré­caire et les pra­tiques inno­vantes per­met­tant d’assurer la pro­tec­tion des tra­vailleurs précaires.

Les conclu­sions appellent éga­le­ment à la tenue de réunions d’experts sur l’emploi tem­po­raire et la dis­cri­mi­na­tion liée à a nature de l’emploi, ouvrant ain­si la pers­pec­tive de nou­velles normes inter­na­tio­nales du tra­vail dans ces deux domaines.

Ces recom­man­da­tions doivent être sou­mises au Conseil d’administration de l’OIT pour approbation.

Télécharger les conclu­sions de la réunion

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