FIM

Par Ananay Aguilar

Du 19 au 21 décembre 2017, la FIM a tenu un sémi­naire sous-​régional à Ciudad de Guatemala pour les syn­di­cats de musi­ciens d’Amérique cen­trale et des Caraïbes, dans le cadre d’un pro­jet régio­nal béné­fi­ciant d’un finan­ce­ment de Union To Union et du sou­tien de SMF. Cet évé­ne­ment a ras­sem­blé des repré­sen­tants des pays sui­vants : Colombie, Costa Rica, Cuba, El Salvador, Guatemala, Panama et République domi­ni­caine. Le groupe local, mené par Gilmar Mejía (Musicartes), était consti­tué de lea­ders enthou­siastes, venus de dif­fé­rentes par­ties du pays pour pré­pa­rer la créa­tion d’un nou­veau syn­di­cat de musi­ciens. Le reste des par­ti­ci­pants venait d’or­ga­ni­sa­tions bien établies.

L’introduction musi­cale a mis en avant plu­sieurs des nom­breuses cultures locales du pays, au tra­vers d’in­ter­ven­tions des auteurs-​compositeurs-​interprètes Sara Curruchich (Maya) et Juan Carlos Sánchez (Garífona Paranda).

Le sémi­naire a com­men­cé avec une pre­sen­ta­tion enga­gée d’Ethel Batres, lea­der dans le sec­teur de l’é­du­ca­tion musi­cale, actuel­le­ment pré­si­dente hono­raire de FLADEM (Forum latino-​américain pour l’é­du­ca­tion musi­cale). Son inter­ven­tion a don­né un aper­çu du com­bat mené contre la contrac­tion et la déva­lua­tion sys­té­ma­tique de l’é­du­ca­tion musi­cale au Guatemala et don­né le ton de la réunion en rap­pe­lant aux par­ti­ci­pants l’im­por­tance et la force de l’ac­tion collective.

La réunion a été l’oc­ca­sion d’a­bor­der en détail les ques­tions de gou­ver­nance, sta­tuts, ges­tion des membres, lob­bying et de sou­li­gner l’im­por­tance d’ac­cords inter­na­tio­naux tels que la Recommandation de l’Unesco rela­tive à la condi­tion de l’ar­tiste (1980), les conclu­sions du congrès mon­dial sur la mise en œuvre de cette recom­man­da­tion (1997) et la Convention de l’Unesco sur la pro­tec­tion et la pro­mo­tion de la diver­si­té des expres­sions cultu­relles (2005). Une étape a été fran­chie sur la ques­tion de l’é­ga­li­té homme-​femme avec l’en­ga­ge­ment des syn­di­cats par­ti­ci­pants d’en­tre­prendre des actions concrètes telles que des ate­liers sur l’é­ga­li­té et une évo­lu­tion posi­tive de la pari­té au sein des ins­tances syn­di­cales dans le cou­rant de l’an­née 2018.

Une nou­velle base de don­nées pour la ges­tion des membres a été pré­sen­tée aux par­ti­ci­pants. Ce sys­tème sur-​mesure, déve­lop­pé par la FIM dans le cadre du pro­jet régio­nal en cours, sera pro­gres­si­ve­ment mis à la dis­po­si­tion des membres de la FIM à titre gra­cieux dans les pays à bas et moyens reve­nus, grâce au sou­tien de Union To Union. Chaque orga­ni­sa­tion béné­fi­ciaire pour­ra construire sa propre base de don­nées pri­vée en ligne, ce qui repré­sente une véri­table avan­cée pour de nom­breux syn­di­cats de musi­ciens en Amérique latine, mais aus­si en Afrique et en Asie. Ce sys­tème sera dis­po­nible dans plu­sieurs langues.

Durant les pro­chains mois, la FIM se tien­dra aux côtés de nos col­lègues du Guatemala afin de les aider à pré­pa­rer et orga­ni­ser le congrès fon­da­teur du nou­veau syn­di­cat natio­nal de musiciens.

Les for­ma­teurs de la FIM pour ce sémi­naire étaient Déborah Cheyne (vice-​présidente de la FIM et vice-​présidente de SINDMUSI), Beat Santschi (vice-​président de la FIM et pré­sident de SMV), Benoît Machuel (Secrétaire géné­ral de la FIM), John Acosta (pré­sident de la local 47 de l’AFM – Los Angeles) et Ananay Aguilar (Coordinatrice de la FIM pour l’Amérique latine et les Caraïbes).