Le syndicat kényan KeMU met au point une feuille de route pour des initiatives concrètes en matière de dialogue social et d’égalité homme-femme
La FIM a organisé avec KeMU un atelier national (Nairobi, 3 – 6 juillet 2017) dans le cadre du programme de formation syndicale soutenu par Union to Union. L’atelier, principalement consacré à la mise en œuvre d’accords collectifs pilotes incluant des dispositions sur l’égalité homme-femme, a bénéficié de l’apport d’un expert en négociation collective du BMU (Royaume-Uni).
Comme au Sénégal, les accords collectifs pilotes dans le secteur de la musique sont au cœur des préoccupations de KeMU afin de contenir la précarisation des conditions de travail et de rémunération des musiciens, dans un secteur très largement informel.
Les accords collectifs pilotes dans le secteur de la musique sont au cœur des préoccupations de KeMU afin de contenir la précarisation des conditions de travail
Il s’agit d’un exercice ardu car la commission administrative compétente n’a pas encore rendu de décision quant à l’enregistrement de KeMU en tant que syndicat. Il est tout aussi décevant que la confédération syndicale COTU n’ait à ce jour pas encore réagi aux initiatives prises par KeMU pour la rencontrer et travailler avec elle.
S’agissant de la place des femmes dans ses instances et dans le secteur de la musique, KeMU a décidé d’organiser des réunions exclusivement à leur intention à Nairobi, Mombasa et Kisumu, les trois principales villes du pays. Ces réunions doivent permettre aux musiciennes de s’exprimer en toute liberté en dehors de la présence des hommes. Elles aideront à définir des actions prioritaires pour promouvoir l’égalité homme-femme et lutter contre les discriminations auxquelles les musiciennes peuvent être confrontées dans leur vie quotidienne.
Un certain nombre d’actions relatives au développement de la négociation collective et à l’égalité homme-femme ont fait l’objet d’une feuille de route et seront menées avant la fin de l’année 2017.