La crise du Covid-19 a frappé les artistes musiciens de plein fouet. Leurs cachets ont été annulés, les festivals reportés et les studios d’enregistrement fermés. Cette situation met en lumière la dépendance quasi exclusive des musiciens vis-à-vis du spectacle vivant, les revenus qu’ils perçoivent au titre du streaming étant cruellement insuffisants.
Pour compenser une perte de revenus de 24 000 €, un interprète doit être écouté 53 millions de fois sur Spotify, un chiffre hors d’atteinte pour l’immense majorité des artistes. Dans une enquête menée récemment par le Musicians Union (Royaume-Uni), un musicien sur cinq dit envisager de mettre fin à sa carrière.
Les musiciens ne peuvent accepter que l’industrie phonographique continue de s’octroyer la plus grosse part des revenus générés par leur travail et leur créativité
Lancée au Royaume-Uni par le MU et l’Ivors Academy, la campagne Keep Music Alive vise à « réparer le streaming » et appelle les différentes parties impliquées dans l’industrie musicale à s’accorder sur un modèle équitable, durable et transparent pour la distribution des revenus du streaming. Les deux organisations ont ouvert une pétition appelant leur gouvernement à entreprendre d’urgence un examen approfondi de l’économie du streaming, afin de s’assurer que l’écosystème musical soit à la fois juste et transparent. La FIM a écrit au Premier Ministre Boris Johnson et au Secrétaire d’État à la Culture Oliver Dowden pour soutenir cette démarche légitime.
L’iniquité inhérente aux modèles actuels de streaming est une préoccupation majeure pour les musiciens du monde entier : ceux-ci ne peuvent accepter que l’industrie phonographique continue de s’octroyer la plus grosse part des revenus générés par leur travail et leur créativité. Nous les encourageons donc à rejoindre les milliers de musiciens britanniques qui mènent déjà ce combat sur Twitter, en utilisant les hashtags #BrokenRecord et #FixStreaming.